Les Assises de l'immobilier 2019

Publié le 05/07/2019 - Morgane Berthelot
La 8ème édition des Assises de l'immobilier organisée par l'Agefi en partenariat avec pierrepapier.fr s'est tenue le 02 juillet 2019 à Paris.

L'événement a permis de réunir les acteurs majeurs du marché immobilier français : des sociétés de gestion immobilière, des assureurs, des promoteurs, des investisseurs, des chercheurs, des architectes, des notaires et des avocats fiscalistes.

Cette nouvelle édition des Assises de l'immobilier s'est déroulée sous le signe de la flexibilité et de la durabilité. Sans surprise aucune, les problématiques de l’ESG sont incontestablement devenues l’un des leitmotivs des 8 conférences proposées par les organisateurs de l’événement.  On retient également quelques autres sujets particulièrement fréquents, tels que les craintes liées à l’évolution des marchés financiers, les avantages de la diversification géographique, l’impact négatif de l’imposition française sur les rendements de l’immobilier, l’attrait croissant du secteur hôtelier, les difficultés de la digitalisation des données immobilières, ainsi que les risques et les avantages du crowfunding dans le financement immobilier.

Parmi les événements les plus marquants de cette année, on retiendra surtout la première vente d’immeuble en utilisant une blockchain en France. Une première au niveau européen. Selon les fondateurs d’EquiSafe, la start-up française à l’origine du projet, cette technique serait transposable sur tout titre financier. La blockchain permettrait d’améliorer la liquidité des actifs peu liquides et d’apporter davantage de sécurité et de transparence au niveau des échanges. On remarque aussi un retour globalement positif de la Chambre des Notaires sur la blockchain, plus spécifiquement dans le cadre de la certification des documents.

Le deuxième événement tant attendu concerne la création du label ISR adapté à l’immobilier prévu pour la fin 2019. Le nouveau label, homologué par le Ministère de l’Economie et des Finances, tombe à pic car bien que l’obligation de reporting extrafinancier ne s’applique pas aux fonds immobiliers, les gros investisseurs ainsi que le grand public en sont demandeurs. La nécessité de la création d’un label ISR spécialisé s’explique aussi par la problématique de la vitesse de renouvellement du parc extrêmement basse (1 - 2 % par an). Les vieux bâtiments sont difficiles à moderniser. Par conséquence, les exigences de l’ISR classique ne peuvent être appliquées de la même manière qu’elles le sont déjà dans d’autres secteurs. Néanmoins, on ne peut ignorer un fléchissement de la tendance générale.  En effet, d'immeubles à obsolescence programmée, on passe à la notion de la réversibilité des bâtiments pour leur permettre de revivre et de servir à des usages nouveaux. On remarque aussi le rôle important des SIIC (Sociétés d'Investissement Immobilier Cotées) qui offrent à ce jour les investissements les plus durables de l’immobilier.

La dernière conférence a été immédiatement suivie par la cérémonie des Grands Prix « Technologies et Innovation Immobilière » et des Prix Quantitatifs de la pierre papier et de l’investissement immobilier.

 

Morgane Berthelot Analyste Data.