Gestion active/passive, réaction #1

Publié le 31/05/2016 - Thibault Deleporte
Le point de vue de Thibault Deleporte, sélectionneur de fonds chez COREP

La gestion passive a le mérite de mettre en avant le péché cardinal de la gestion active : l’ampleur des frais. C’est sur ce seul critère des frais que se trouve la valeur ajoutée de la gestion passive et c’est ce seul critère qui lui a permis d’offrir des performances globalement plus importantes que celles de la gestion active. 

Grâce à cette concurrence, les frais de la gestion active ont une nette tendance à baisser, ce qui lui sera profitable en termes de performances.

En outre, plus la part de la gestion passive dans les encours globaux sera importante et moins cette stratégie sera profitable aux détenteurs de parts d’ETF. En effet, plus cette stratégie sera populaire, plus elle posera des problèmes en termes de fixation des prix et de valorisation des actifs, comme nous l’apprend la théorie de la popularité et comme nous le fait remarquer Sharpe en parlant de « passagers clandestins ».


Nous pensons donc que l’écart de performance moyen entre ces deux gestions a vocation à se resserrer dans les années qui viennent. Que les deux gestions ont leur place dans les encours globaux et dans les portefeuilles, sans que l’une n’ait vocation à supplanter l’autre.

Nous maintenons donc notre confiance dans les fonds de gestion active, à condition de les sélectionner via un processus rigoureusement établi et avec discipline, qui prend notamment en compte l’importance des frais. Par ailleurs, nous utiliserons toujours les ETF en fonction des frais et des zones sur lesquelles nous voulons nous exposer et où nous considérons que ceux-ci sont de bons outils pour ce faire.

Thibault Deleporte , Responsable de la sélection de fonds de COREP.