Les small caps françaises en pleine forme

Publié le 04/07/2011 - Prigest
Les PME cotées françaises battent le franc suisse au premier semestre 2011

Après un premier semestre de nouveau très éprouvant sur les principaux marchés actions, il est tentant de regarder si certaines classes d'actifs ou catégories ont réussi à maintenir la tête hors de l'eau.

On se souvient de la très violente rotation sectorielle de début 2011, qui a vu les zones ou secteurs les plus en vogue en 2010 (les actions des pays émergents par exemple) enregistrer de fortes baisses, alors que les perdants de 2010 repartaient à la hausse (les actions des pays d'Europe du Sud ou les financières).

Après 6 mois de yoyo dû à la persistance de la crise grecque, aux interrogations sur la croissante chinoise ou aux inquiétudes liées à la fin du programme d'assouplissement quantitatif aux Etats-Unis, le palmarès des catégories Quantalys arrêté au 26 juin 2011 place en tête la catégorie Actions France Petites et Moyennes Capitalisations, en hausse de 5,64% depuis le début de l'année.

La suit de très près la catégorie Obligations Franc Suisse, anecdotique en nombre de fonds, qui a bénéficié de la hausse de la devise helvétique par rapport à l'euro (et à la plupart des autres devises).

Difficile de trouver une explication satisfaisante à cette bonne performance des PME françaises.

Nous nous contenterons de rappeler les avantages et inconvénients d'un investissement en petites et moyennes valeurs : elles seraient moins suivies par les analystes, donc leur valorisation peut présenter des écarts significatifs par rapport à leur valeur intrinsèque, ce qui permet aux meilleurs stock pickers de briller ; elles auraient un biais domestique plus élevé que les grandes valeurs (en France du moins) qui les immuniseraient contre les mouvements globaux ; mais leur liquidité est moins importante que pour les grandes valeurs et la valorisation peut souffrir en cas de forte baisse.

En tout état de cause, une dose raisonnable de petites et moyennes valeurs peut apporter un surcroît de performance sur toutes les zones géographiques, France comprise.

L'expérience prouve que les meilleures performances sont souvent obtenues par des gérants présents localement, la proximité jouant un rôle essentiel dans la compréhension des stratégies de PME.

Parmi les fonds les plus performants au premier semestre et les mieux notés par Quantalys sur 3 ans (5 étoiles au 31 mai 2011), on trouve Pluvalca France Small Cap géré par Sébastien Lalevée de Financière Arbevel. Avec 75 millions d'euros d'encours au 29 juin 2011, ce fonds est classé dans le premier quartile de sa catégorie, tant sur 1 an que sur 3 ans (au 31 mai 2011) et a enregistré une hausse de près de 18% entre le début de l'année et le 29 juin.

Sur le segment des micro-caps (les plus petites des valeurs moyennes), on retrouve Raymond James Microcap géré par Nicolas Mustière de Raymond James Asset Management (+12,23% au 29 juin 2011 depuis le début de l'année). On prendra garde à la liquidité des micro-caps et on n'y consacrera qu'une part modeste de son allocation (les encours de ce fonds sont légèrement inférieurs à 6 millions d'euros au 29 juin 2011).

Géré par le très expérimenté Christian Cambier de Prigest, Valfrance est un poids lourd (435 millions d'euros au 29 juin 2011) lancé depuis bientôt 27 ans. Valfrance est pour partie exposé à des grandes, voire à de très grandes valeurs françaises. Le fonds est en hausse de 9,48% depuis le début de l'année (au 30 juin 2011).

Trusteam Garp, géré par Jean-Sébastien Beslay et Florence Lagrange de Trusteam Finance, est en hausse de 8,77% depuis le début de l'année (au 29 juin 2011). Le fonds pèse près de 37 millions d'euros.

Dernier fonds de notre sélection, Amplégest Mid-Caps, géré par Cyril Deblaye d'Amplégest. En hausse de 8,64% depuis le début de l'année, ce fonds pèse près de 27 millions d'euros (données au 29 juin). Il fait montre d'une belle régularité puisqu'il est classé dans le premier quartile de sa catégorie sur 1 et 3 ans (au 31 mai 2011).

Tous ces fonds remarquables ont plusieurs caractéristiques communes : ils sont notés 5 étoiles Quantalys au 31 mai 2011 et sont parmi les fonds les plus performants de leur catégorie depuis le début de l'année. Une autre caractéristique commune nettement moins désirable est leur indice de référence : tous utilisent une version dividendes non réinvestis, qui n'est pas une base de comparaison équitable pour l'investisseur. Nous ne saurions trop les encourager à utiliser la seule version permettant de mesurer la qualité de leur gestion, c'est-à-dire dividendes réinvestis.