Les fonds obligataires à échéance sur le devant de la scène

Publié le 20/11/2023 - Carmignac Gestion
Ils combinent les caractéristiques des obligations* avec la diversification et la sélectivité d'un fonds obligataire traditionnel.

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Les fonds obligataires à échéance ont signé leur grand retour sur le marché à la faveur de l’augmentation des taux d’intérêt qui a eu pour conséquence une forte réévaluation des rendements des obligations*. Les marchés du crédit, principalement constitués d’obligations émises par des entreprises pour lever des capitaux, affichent aujourd’hui des rendements particulièrement attractifs.

Qualifiés aussi de fonds datés ou fonds à maturité, ces produits de placement composés d’un portefeuille diversifié, principalement d’obligations d’entreprises, offrent de la visibilité sur la performance potentielle délivrée à leur terme.

*Une obligation est un emprunt émis par une entreprise, un État ou une collectivité. Les investisseurs qui souscrivent à cette obligation prêtent ainsi à cet émetteur qui leur verse régulièrement des intérêts, les coupons. Enfin, le capital est remboursé au terme de l’emprunt. Pour en savoir plus sur les obligations, consultez notre article dédié.

Une durée de vie prédéterminée…

Les souscripteurs d’un fonds à échéance investissent sur un horizon de temps prédéterminé – généralement de plusieurs années. Cependant, ils peuvent céder cet investissement avant son terme, la valeur de cession dépendant alors des conditions de marché.

… et une performance cible annoncée

Le gérant d’un fonds à échéance construit un portefeuille d’obligations. Chacune de ces obligations affiche un taux d’intérêt qui définit généralement le niveau du coupon. Cette stratégie d’investissement permet d’annoncer un objectif de performance pour l’investisseur sur toute la durée de vie du fonds.

Le gérant conserve en portefeuille les obligations jusqu’à leur échéance (stratégie dite de portage ou « buy and hold »), c’est-à-dire jusqu’au remboursement du capital emprunté par les entreprises émettrices des obligations. À la date d’échéance du fonds, les souscripteurs recevront le capital investi (capital non garanti). C’est le cumul des coupons versés par les entreprises qui constituera l’essentiel du rendement du fonds.

Les fonds obligataires à échéance : comment ça marche ?

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Source : Carmignac.

 

Un portefeuille d’obligations d’entreprises diversifié

Les marchés du crédit donnent accès à une grande variété d’entreprises emprunteuses. Elles se distinguent par la diversité de leurs secteurs d’activité, de leurs zones géographiques et de leur profil de risque.

Ce profil de risque peut être apprécié via une note délivrée par des agences de notation qui permet, notamment, d’évaluer le risque de non-remboursement d’une dette émise par une entreprise. Par exemple, Standard & Poor's utilise une échelle allant de AAA à D, la note « D » correspondant à la notation la plus basse, indiquant une situation de faillite de l’entreprise émettrice. Cette évaluation repose sur l’analyse des fondamentaux et des perspectives d’une entreprise et sur sa capacité à faire face à ses engagements : verser les coupons attendus et rembourser le capital emprunté à l’échéance.

En fonction de sa note, une entreprise devra verser des intérêts d’un montant plus ou moins élevé. Le gérant du fonds devra trouver un bon équilibre entre le niveau de rendement à percevoir et le niveau de risque de défaut à assumer, en combinant les émetteurs dits « investment grade », les moins risqués, avec les émetteurs dits « high yield », plus risqués mais plus rémunérateurs.

Dans ce cadre, il composera un portefeuille diversifié d’obligations d’entreprise afin de capter de bonnes opportunités de rendement sur tous les secteurs économiques (santé, énergie, finance…) et toutes les régions du monde (marchés développés et émergents), et de mutualiser les risques sur plusieurs dizaines ou centaines d’émetteurs.

La diversification du portefeuille permet de réduire l’impact du défaut éventuel d’un seul émetteur. De plus, conserver les obligations en portefeuille jusqu’au remboursement du capital permet, notamment, de s’affranchir de la volatilité du marché et des mouvements des taux d’intérêt. Ces stratégies présentent par conséquent un profil de risque « auto-amortissant » : plus la date d’échéance du fonds se rapproche, plus la sensibilité au risque de taux et au risque de crédit décroissent.

Une sélection et un suivi rigoureux

Le portefeuille d’obligations qui constitue le fonds à échéance est le fruit d’une sélection rigoureuse du gérant en faveur d’entreprises émettrices capables d’assurer le versement régulier de leur coupon, puis le remboursement du capital dû à l’échéance.

Cette sélection est fondée sur une analyse approfondie des fondamentaux économiques des entreprises, de leur santé financière, ainsi que de leurs perspectives, liées en particulier à leur modèle économique, à leur secteur, à leur positionnement concurrentiel et aux anticipations macroéconomiques.

Outre cette analyse en amont, le gérant s’assure, tout au long de la vie du fonds, de la solidité des entreprises dont les obligations sont détenues en portefeuille. Il est susceptible d’effectuer des achats/ventes de titres s’il identifie un éventuel risque de non-remboursement. Il cédera alors cette obligation sur le marché.

En somme, les fonds à maturité combinent les caractéristiques des obligations individuelles (échéance fixe, performance potentielle cible à maturité connue à l’avance, réduction du profil de risque au fil du temps) avec la diversification et la sélectivité d'un fonds obligataire traditionnel.

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Source : Carmignac - À titre indicatif uniquement.

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