Table de Rendement/Risque des catégories Quantalys 2019

Publié le 25/02/2020 - Rui Fidalgo
La table de Rendement/Risque est un outil permettant de comprendre les tendances du marché dans le temps.

Elle permet d'illustrer à quel point les performances des classes d'actifs peuvent varier d'une année à l'autre. Chaque couleur correspond à une catégorie Quantalys. Les performances de chacune sont classées par ordre décroissant et par année.





2019 est une année exceptionnelle : à l’inverse de 2018 toutes les catégories Quantalys sont positives (à l’exception du monétaire) !
Cette cuvée 2019 fut riche en rebondissements : changement de cap des Banques centrales, 
changement d’atmosphère dans les négociations entre les USA et la Chine, changement de rythme économique à partir de l’été 2019… Les craintes évoquées début 2019 se sont petit à petit dissipées, entrainant un rebond de toutes les classes d’actifs.

D’abord, il convient de noter que l’amélioration de la conjoncture en fin d’année 2019 a surtout bénéficié aux classes d’actifs les plus risquées délivrant des performances à deux chiffres : Actions USA, Actions Monde, Actions Zone Euro…

Autre point significatif lorsque l’on fait le bilan de l’année : La très bonne performance des Actions de la Zone Euro (+23.66%) devant les Actions Emergentes et proches des Actions Monde.

 

Enfin, l’année 2019 est marquée également par la bonne performance des Obligations (+ 8,44% pour les fonds obligations Euro Etat Long Terme) dans un environnement de taux historiquement bas partout dans le monde. Le changement de discours opéré par les Banques centrales (baisse des taux, reprise du Quantitative Easing…) explique cette performance et ce niveau de risque exceptionnellement faible.

Le Bund (obligation allemande 10 ans) est descendu jusqu'à -0,74%, tandis que l’OAT 10 ans (obligation française 10 ans) est passé en territoire négatif pour la première fois de son histoire en juin.

 

Bilan sur 15 ans : Une certaine logique est respectée

 

Le premier enseignement de cette table sur longue période : la logique financière est respectée. Plus l’investisseur prend des risques et plus la performance est élevée. Ainsi l’échelle des rendements/risques présente un continuum logique : la catégorie Prudent Monde (2,34% performance annualisée) fait moins bien que l’Equilibrée Monde (3,33%) que l’Offensive Monde (4,39%) et que les Actions Monde (6,64%) avec un niveau de risque à chaque fois proportionnel.

 

Autre enseignement : pour un investisseur européen, la diversification sur des thématiques internationales a été payante. Ainsi, les actions Etats-Unis sont celles qui offrent la meilleure performance annualisée sur 15 ans, suivi par les actions émergentes. La diversification sur des marchés ayant des comportements différents a également payé : L’immobilier (SCPI à +6.13% sur la période) ou les valeurs Or (+5.93%) a permis soit de diminuer le risque d’une allocation soit d’augmenter la performance.

 

Cette table met aussi en évidence que la gestion tactique est difficile à mettre en œuvre. En effet, même si une classe d’actif réussit à être la plus performante sur une année, elle peut se situer tout en bas l’année suivante. C’est par exemple le cas pour les actions pays émergents monde qui était premières en 2017 et se retrouve avant-dernières en 2018. Il est impossible de prédire le marché et de connaitre en avance la catégorie qui va afficher la meilleure performance sur l’année.

Le constat que l’on peut faire sur 15 ans, c’est qu’aucune classe d’actifs ne présente une performance annualisée négative sur la période !

En terme de performance absolue, sur 15 ans, 4 catégories se distinguent nettement :

  • Les Actions Etats-Unis (8,63%)
  • Les Actions Emergentes (8,07%)
  • L’immobilier (6.13%)
  • L’Or (5.93%)

 

Cependant, en terme de couple Rendement/Risque, 4 catégories se démarquent :

  • L’immobilier (6,13% de performance annualisée avec 4,85% de volatilité)
  • La Dette Emergente (5,49% de performance annualisée avec 7,17% de volatilité)
  • Les Obligations High Yield (4,44% de performance annualisée avec 6,02% de volatilité)
  • Les Obligations Euro (4.23% de performance annualisée avec 4,54% de volatilité)

A l’inverse, trois catégories sont particulièrement décevantes sur 15 ans :

Les matières premières (0,79%)

Les fonds alternatifs (2,18%)

Les fonds monétaires (0.85%)

 

En conclusion, ce tableau illustre le fait que la diversification apparait donc comme un critère essentiel pour un investisseur à long terme et pour passer au mieux les périodes plus difficiles sur les marchés financiers. Par exemple, il permet de comprendre qu’il ne faut surtout pas investir sur une seule classe d’actifs, qu’il ne faut pas être trop local (France) et qu’il faut savoir diversifier son portefeuille à l’international. Et enfin, qu’il faut se méfier des mouvements tactiques de court terme et savoir rester investi dans le budget de risque défini avec son conseiller ou son banquier.

Rui Fidalgo est analyste junior chez Quantalys.